Éliane Baurin, la préfète contestée et récemment écartée de l’athénée de Rochefort-Jemelle, a porté plainte contre X pour harcèlement auprès du tribunal du travail.
La décision remonte au 26 mars, soit trois semaines avant qu’elle ne soit mise à l’écart par la fédération Wallonie-Bruxelles. «Tous les jours ou presque, je retrouvais un mot désagréable sur la porte de mon bureau, quand celle-ci n’était pas barrée par une armoire», raconte-t-elle à nos confrères de Sudpresse.
Pour rappel, Éliane Baurin avait été suspendue préventivement durant dix mois, le temps d’une enquête, ouverte à la suite de griefs du corps enseignant, lui reprochant une incapacité de gestion, y compris relationnelle. De retour en février, c’étaient alors les élèves qui avaient pris les devants, partants en grève durant plusieurs jours. «Elle ne nous salue jamais, elle est toujours négative, elle ne fait pas son travail, elle ne sait pas gérer une école, etc.», pouvait-on entendre.
«J’en arrivais à avoir peur de venir à l’école», confie ce mardi la préfète, écartée le 19 avril, officiellement «pour sa propre sécurité», et remplacée par Olivier Marcipont de Florennes. Elle se défend toutefois d’avoir été mise à pied : «Le fait d’être écartée ne constitue pas une sanction, soyons clairs.»