Le débat :

des échanges

éclairés

et éclairants

 

(larges extraits)

Suite aux inondations de juillet 2021, une réunion publique s’est tenue en février dernier à Rochefort.

Objet : présentation du résultat des études lancées par le Gouvernent wallon.

But :  soutenir les autorités communales pour orienter les démarches de reconstruction et tenter de limiter au maximum les risques d’inondations futures et les dégâts occasionnés par de fortes pluies.

La soirée s’est terminée par un échange de vues.

 

Le débat : des échanges éclairés et éclairants  (larges extraits)

 

Le bourgmestre f.f. (Cap2030-IC) introduisit la discussion-débat qui suivit la présentation de l’étude et le représentant du cabinet BORSUS (MR) de la Région wallonne maîtrisa la suite des questions et échanges.

Un échevin (Cap 2030-IC) fit part de sa déception en constatant l’absence d’études sur Jemelle où la Wamme déborde dans de grandes largeurs … Par ailleurs, la démolition de certains bâtiments est problématique : les propriétaires les ont déjà rénovés et ne veulent pas les quitter …

Un conseiller (Cap2030 – IC) embraya en s’étonnant  du choix du périmètre étudié. Ainsi, il rappelle qu’une vingtaine de maisons (Belvaux, Villers, Jemelle …) ont été inondées 8 fois en 40 ans et s’étonne que priorité ne soit pas donnée à ces endroits vulnérables. Il précise que l’enveloppe « inondations » Région wallonne va se clôturer au cours de l’année … Il soulève deux points précis : 1. Le pont à l’entrée de Jemelle (près de Texaco) a retenu l’eau et ainsi préservé l’aval ; 2. Les terrains à l’entrée Est de Rochefort sont repris en zone d’habitat. A Rochefort, le plan de secteur, conçu pour une révision tous les 5 ans, comprend des zones de construction restreintes. D’où aujourd’hui, des dizaines d’hectares sont non constructibles vu les inondations, sans considérer les difficultés liées aux compensations des propriétaires de ces terrains constructibles … Il insiste sur la question des priorités à donner aux travaux futurs.

Le représentant du Ministre BORSUS tient à préciser qu’une zone a été déterminée par le pouvoir communal et qu’en conséquence, l’étude est restée fidèle à cette décision. Pour lui, la question du dédommagement des propriétaires des zones  visées reste entière. Il ajoute que c’est la première fois que le Gouvernement wallon a dû agir dans l’urgence et évoque une boite à outils sur le sujet, boite à outils élaborée par le Gouvernement wallon.

La première échevine  (Cap 2020 – IC) précise avoir personnellement assisté aux premières réunions du collège sur la question des inondations et regrette de ne plus y assister. Elle rappelle qu’au début, la définition du périmètre a été guidée par la volonté d’examiner les terrains impliqués par des projets de construction. Sont ainsi visés, par exemple, les 50 appartements prévus dans des constructions rue de la passerelle – le rez de chaussée ne comprendra aucun logement. Par ailleurs, l’intention originelle était bien de racheter des maisons au-delà du périmètre visé par l’étude ; aujourd’hui, les propriétaires des maisons rénovées souhaitent les conserver …

Le représentant du Ministre BORSUS ajoute que le périmètre en question a bien été défini en octobre 2021 ; le Ministre compétent a par ailleurs débloqué un montant de 25 millions pour les communes sinistrées. Il ajoute qu’en novembre 2022, une délégation du Gouvernement wallon s’est rendue ici à Rochefort (comme dans les autres communes) afin de sensibiliser tous les membres du gouvernement wallon. Dans la foulée, il précise que les ministres Ecolo disposent d’une manne budgétaire qu’il serait souhaitable d’activer. Si le Ministre Borsus aide les communes à se reconstruire, il souligne la nécessité de nouvelles pratiques et de subsidiations complémentaires. Ainsi, par exemple, il déplore les démarches administratives qui devraient être simplifiées lors des appels à projet ou à l’occasion de la révision des plans de secteur, au vu des risques d’inondations. Un travail de persuasion reste à conduire auprès des autres ministres …

Un citoyen rochefortois (Lessive) intervient car s’estimant floué par le contenu de la soirée : l’invitation laissait croire que tous les quartiers inondés allaient faire l’objet d’une égale attention. Il ajoute que le village de Lessive est régulièrement inondé et que le travail conséquent est colossal. Quant aux axes de ruissellement, les habitants du village concerné, les locaux, ne sont-ils les premiers à bien les connaitre ?

Le représentant du Ministre BORSUS précise que le diagnostic d’un territoire doit s’appuyer préalablement sur toutes les causes de ruissellement et d’écoulement de l’eau. Il évoque le contrat de rivière Lesse, contrat  auquel est associé le Gouvernement wallon et subventionné par ce dernier. Pour ce qui est des constructions futures, la regénération du bâti en zone inondable devra comprendre des aménagements en conséquence.

Une citoyenne rochefortoise (Rochefort) questionne sur l’attention portée au hall situé sur le parking du Spar. Réponse est donnée par un des auteurs de l’étude qui précise que ce hall est trop proche de la rivière (moins des 6 mètres) et donc constitue un goulot d’étranglement pour l’écoulement de la rivière.  Par ailleurs, le projet immobilier situé sur la rive droite de la rivière (rue de Gemeroye) devrait s’écarter du cours d’eau.

La première échevine (Cap 2020 – IC) reprend la parole en avançant la proposition d’une future étude sur Jemelle.

Le représentant du Ministre Borsus rappelle que l’enveloppe a déjà été distribuée sur 9 communes et s’est basée pour Rochefort sur la seule étude disponible. Pour la rue de la Wamme à Jemelle, la berge est censée protéger les biens des particuliers ; néanmoins, il prend bonne note de cette situation particulière et avisera la gouvernement (y compris la ministre Tellier) sur le sujet. Pour un conseiller (Cap2030 – IC), il conviendrait de rehausser le mur de protection de 40 cm tout le long. Le bourgmestre f.f. (Cap2030-IC) dit s’être rendu sur le terrain et déclare qu’il faut se tourner vers la Ministre Tellier (Ecolo). La première échevine  (Cap 2020 – IC) ajoute que la reconstruction de murs sur la Lhomme serait aussi nécessaire. Sur les procédures, elle souligne que le citoyen ne s’y retrouve plus dans les procédures administratives et technocratiques et que les solutions doivent se construire à partir de considérations écologiques et des avis des populations. Le bourgmestre f.f. (Cap2030-IC) précise que l’implantation d’un barrage près de Harsin (commune de Marche) permettra de régler le débit sur la Wamme et réduira ainsi les incidences sur la Lhomme … (…)