ROCHEFORT – Les Verts ne partagent pas la frilosité avec laquelle la majorité MR-PS a accueilli le projet de nouveau SDER. Pour eux, l’outil est prometteur.

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SDER, pour Schéma de développement de l’espace régional. Il s’agit d’un instrument transdisciplinaire de conception de l’aménagement du territoire wallon. La mouture actuelle datant de 1999, le ministre Henry a lancé, en novembre dernier, une procédure de mise à jour.

Un document, sorte d’ébauche, a été transmis à toutes les communes, à charge pour celles-ci de faire valoir leurs observations avant éventuelles modifications puis ratification définitive. De nombreux mandataires communaux n’ont pas accueilli ce «premier jet» à bras ouvert. Dont les Rochefortois François Bellot et Pierre-Yves Dermagne, qui avaient expliqué en nos colonnes (19 février) que selon eux, il est inadapté à la ruralité.

Une position que souhaitent mettre en perspective Marie Lecocq et Rudy Thérasse, conseillers Écolo.

Avis favorable

«Je tiens d’abord à rappeler qu’en réalité, le conseil communal rochefortois a rendu un avis favorable, ce qui ne ressortait pas nécessairement des commentaires de MM. Bellot et Dermagne en vos colonnes, précise Marie Lecocq. Certes, cet avis est assorti de quelques conditions, dont certaines que nous partageons, d’ailleurs. Comme par exemple la nécessité d’obtenir une cartographie des concepts évoqués ou encore de préciser certaines définitions, notamment celles de territoires centraux urbains et de territoires en zone rurale. Mais dans l’ensemble, le conseil a cautionné les objectifs généraux du SDER nouvelle mouture : répondre aux besoins en logements et en services, créer de l’emploi, développer des transports durables et valoriser les ressources et le patrimoine. Écolo Rochefort estime que le SDER révisé, tout en restant un document d’orientation non contraignant, sera plus opérationnel que l’outil initial.»

Natura 2000

Les Verts prennent clairement distance avec la majorité quant à la manière d’appréhender Natura 2000. Un programme qui, ajouté à certaines orientations du nouveau SDER, limiterait drastiquement, selon François Bellot et Pierre-Yves Dermagne, les possibilités pour une commune rurale de se développer.

Rudy Thérasse : «Nous défendons une approche plus positive. Natura 2000 peut être une source d’opportunités pour une commune telle que la nôtre, riche en biodiversité à préserver ou à restaurer et partiellement orientée vers le tourisme. Notre message en la matière : rien n’est impossible. Prenons l’exemple du camp militaire de Marche. Abritant une grande biodiversité, il est repris en zone Natura 2000. Mais, après divers aménagements spécifiques, l’activité a bien entendu pu s’y poursuivre tout à fait normalement.»